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 Loi du 30 sept. 1986, relative à la communication audiovisuelle
 Loi n° 82-652 du 29 juillet 1982, relative à la communication audiovisuelle
 Loi du 29 juillet 1881 modifiée, sur la liberté de la presse

 Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789
 Convention européenne des droits de l'homme
 Extraits de la décision du Conseil constitutionnel n° 2000-433 DC du 27 juillet 2000 concernant la responsabilité des prestataires techniques
 Normes de référence en matière de communication : Conseil constitutionnel - Décision n° 93-333 DC du 21 janvier 1994, Loi modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication - Décision n° 96-378 DC du 23 juillet 1996, Loi de réglementation des télécommunications - Décision n° 2000-433 DC du 27 juillet 2000, Loi modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986, relative à la liberté de communication
 Conseil constitutionnel - Extrait de la décision n° 96-378 DC du 23 juillet 1996, loi de réglementation des télécommunications relatif à la responsabilité des intermédiaires techniques
 Conseil constitutionnel - Décision n° 88-248 DC du 17 janvier 1989, loi modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986, relative à la liberté de communication « Décision C. S. A. »
 Conseil constitutionnel - Décision n° 84-181 DC du 10 octobre 1984, loi « entreprises de presse »

 Analyse du jugement du TGI de Lyon, 28 mai 2002, Pere-noel.fr
Projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique
(LEN)

Débat et analyses

Le projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique
approuvé au Conseil des ministres du 15 janvier 2003 et
adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 26 février 2003

Le 15 janvier, Nicole Fontaine, ministre délégué à l'Industrie, a présenté la version définitive du projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique, titre réducteur, ce projet gouvernemental, traitant des questions ne relevant pas ou dépassant l'économie numérique.

L'Assemblée nationale a peu modifié le texte présenté par le gouvernement et, le 26 février, a adopté, en séance nocturne, le projet LEN, en première lecture. Le Premier ministre a depuis transmis le projet au Sénat.

Le retard pris par la France dans la transposition de la directive européenne du 8 juin 2000, qui aurait dû intervenir le 17 janvier 2002, presse le Parlement d'intervenir dans ce domaine qui avait été abordé, la dernière fois, par le gouvernement Jospin, avec la loi du 1er août 2000.

Au programme de cette loi, on y retrouve la transparence dans les transactions de commerce en ligne, la lutte contre le spam (accord préalable obligatoire), la libéralisation des outils de chiffrement, la responsabilité des hébergeurs de contenu face aux contenus illicites et la validité du contrat électronique.

Les dispositions sur la responsabilité des hébergeurs et autres intermédiaires techniques devrait venir modifier profondément le droit applicable sur Internet et peser sur la liberté d'expression sur le Web en général et sur ce moyen de communication facilement accessible aux particuliers qu'est le forum de discussion.

La présentation du projet de loi

  • Communication écrite de Nicole Fontaine en Conseil des ministres du 15 janvier 2003
    1- Donner une nouvelle impulsion à l'économie numérique et en assurer la sécurité juridique
    2- Le projet de loi met fin au retard français dans la transposition de la directive européenne sur le commerce électronique
    2.1 Le projet de loi renforce la confiance dans le commerce électronique et la lutte contre les publicités indésirables et non désirées.
    2.2 La définition précise des conditions de responsabilité des intermédiaires techniques et la mise en place de règles de gestion des adresses françaises de l'Internet renforcent la liberté de la communication publique en ligne en France
    2.3 La libéralisation de l'utilisation de la cryptographie renforce la sécurité des échanges et les moyens de lutte contre la cybercriminalité sont renforcés
    3- Le projet de loi confortera le dynamisme actuel de l'économie numérique

Le projet LEN par la presse en ligne

La recommandation du Forum des droits sur l’internet

L'avant projet de novembre 2002 soumis à consultation

L'avis émis fin 2002 sur l'avant-projet de loi

Les protestations contre le projet du gouvernement

  • 01net., Le projet de loi sur l'économie numérique soulève des inquiétudes, le 27 janv. 2003, Arnaud Devillard
    Plusieurs associations font entendre leur désapprobation concernant le spam, d'un côté, et les responsabilités des FAI et hébergeurs…
  • Odebi :
    • ZDNet, La ligue Odebi lance une campagne contre le projet de loi Fontaine, 24 janv. 2003, Estelle Dumout
    • Clic-droit, Projet de loi pour la confiance dans l’économie numérique : le Forum prend position, l'IRIS grogne, 17 fév. 2003, Patrick Hauss
    • Réaction au projet Internet du gouvernement de la ligue Odebi
    • 01net., Le monde Internet chahute la loi sur l'économie numérique, 19 fév. 2003, Arnaud Devillard
      « Pour Pascal Cohet, représentant de la Ligue Odebi, demander aux prestataires de déconnecter des contenus à caractère illicite dès qu'ils en ont connaissance, sous peine de voir leur responsabilité engagée, revient à une « privatisation de justice ».
      « Il suffit pourtant de prendre l'exemple du site Je-boycotte-Danone , insiste Pascal Cohet. L'hébergeur avait déconnecté le site après la réaction de Danone. Mais quand le juge est intervenu, plus tard, il a estimé que le seul problème posé par le site était le détournement de logo. Autrement dit : il suffit de laisser le juge faire son travail correctement. L'intermédiaire n'en n'ayant pas les compétences. Il ne peut prendre que des décisions brutales. »
      Inutile de prévoir un filtrage
      De plus, nulle part dans le texte ne figurent les termes de webmestre, hébergeur, fournisseur d'accès… Ce qui laisse une large latitude d'appréciation pour désigner les responsables, tout le monde étant plus ou moins complices. Y compris, pourquoi pas, EDF, qui fournit l'électricité faisant tourner les serveurs ! « Un prestataire de forum pourrait très bien rentrer dans ce cadre. Ce qui pose le problème de la liberté d'expression sur Internet. »
      D'où une première proposition de l'association : définir comme intermédiaire technique tout acteur qui ne serait pas l'auteur direct des contenus incriminés et, du coup, ne faire porter la responsabilité qu'aux auteurs directs… »
  • IRIS :
  • FIL :
  • Vivre Le Net :
  • CLIC : AFP Yahoo!, Le CLIC hostile au projet de loi sur l'économie numérique, 19 fév. 2003
    «  Dans un communiqué publié mercredi, le CLIC, qui regroupe une vingtaine de sociétés de droits d'artistes, dans l'audiovisuel, le cinéma, le livre, la musique, les arts graphiques et photographiques (ARP, ADAMI, SACEM, SNAM…), écrit que “le monde de la création a pris connaissance avec consternation des modifications (au projet de loi sur l'économie numérique) adoptées le 12 février par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale”.
    “Celles-ci, estime le CLIC, sont en effet de nature à menacer la diversité culturelle, en contradiction avec la position récemment réaffirmée de la manière la plus nette par la France quant à la nécessité de préserver cette diversité.”
    “En minimisant délibérément le rôle des intermédiaires techniques dans les infractions au droit d'auteur et aux droits voisins, poursuit le CLIC, la France placerait le niveau de protection de ses créateurs au dessous de ce qui est prévu, non seulement dans les autres pays européens, mais également aux Etats-Unis, pays pourtant à la pointe du développement de l'économie numérique”
    . »

L'interview du ministre rapporteur

  • 01net. - Nicole Fontaine (ministre déléguée à l'Industrie) : « Donner confiance au cyberconsommateur », le 14 fév. 2003, Pierre-Antoine Merlin (01 Informatique)
    « Par ailleurs, qu'en est-il de la responsabilité des hébergeurs ?
    Pour ce qui concerne les hébergeurs mais aussi les fournisseurs d'accès, il faut reconnaître que, jusqu'à maintenant, leur responsabilité n'avait pas été clairement définie quand apparaissait un litige sur une page ou sur un site. Il faut donc limiter cette responsabilité. Le principe, c'est la liberté, mais encadrée. C'est-à-dire qu'il y aura des sanctions si, par exemple, l'hébergeur d'un site passe outre une alerte qui lui a pourtant été transmise à propos d'une page. »

La procédure parlementaire

  • Le projet de loi publié par le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie sur Telecom.gouv.fr
  • Assemblée nationale - 1ère lecture : dossier Economie numérique
  • Le Figaro, Les députés tentent de dompter Internet, 20 fév. 2003, Jacques-Olivier Martin
    « (…) La semaine dernière, la commission parlementaire des affaires économiques et la commission des lois ont examiné les 38 mesures de ce projet de loi et adopté des amendements visant souvent à préciser et à infléchir ces mesures. « Si l'objectif est de mieux protéger les consommateurs et les usagers, le projet de loi va dans le bon sens », commente Eric Barbry, avocat responsable du droit de l'Internet chez Alain Bensoussan.
    Ainsi, en matière d'envoi de messages non sollicités aux particuliers – les internautes parlent de spamming –, la loi prévoit leur interdiction en l'absence d'accord préalable de l'internaute. En revanche, les députés ont assoupli le projet de loi en ce qui concerne les entreprises. Un amendement prévoit de leur permettre de recourir sans restriction au démarchage par e-mail.
    « Pour tenter de faire respecter l'interdiction du spamming, les députés de la commission souhaitent confier à la Cnil (NDLR : Commission nationale de l'informatique et des libertés) le rôle d'intermédiaire entre les internautes subissant les envois non sollicités et le procureur de la République chargé d'engager une procédure judiciaire », explique Jean Dionis du Séjour, député UDF, et rapporteur auprès de la commission affaires économiques… »
  • Le Figaro, Sites illicites : la responsabilité des hébergeurs est renforcée, 20 fév. 2003, Jacques-Olivier Martin
    « (…) Le dispositif gouvernemental, aménagé par quelques amendements de la commission des affaires économiques et de la commission des lois, défend un mécanisme à deux étages. Le premier concerne la lutte contre les sites illicites installés en France.
    Jusque-là les hébergeurs avaient l'obligation de retirer les contenus illicites seulement après injonction du juge. Dans le projet de loi, leur responsabilité pourra être engagée à partir du moment où ils ne suppriment pas des pages illicites alors qu'ils ont été alertés par des internautes. « Les hébergeurs sont érigés en juge et des erreurs seront commises », s'inquiète Eric Barbry, avocat spécialisé dans le droit d'Internet chez Alain Bensoussan.
    Les propositions de la commission parlementaire des affaires économiques n'arrangent que partiellement leur situation. »
    Elle tend certes à protéger les hébergeurs contre des dénonciations infondées en préconisant la possibilité d'engager aussi la responsabilité des internautes ayant abusivement demandé le retrait d'un contenu qui ne s'avère pas illicite. Mais en proposant une obligation de surveillance du réseau visant à détecter puis à supprimer les contenus appelant à la haine raciale, la pédophilie et les crimes contre l'humanité, elle renforce un peu plus le champ des obligations de ces prestataires.
    Le second étage du dispositif du projet de loi concerne la lutte contre les sites illicites hébergés à l'étranger. Sans grande surprise, le dispositif défend la mise en place par les fournisseurs d'accès (FAI) de systèmes de filtrage visant à empêcher l'accès à ces pages.
    Les FAI déplorent cette méthode qu'ils jugent techniquement complexe et peu efficace. Le mieux serait que l'ensemble des nations s'accordent sur la notion de contenus illicites. Une douce utopie bien sûr
  • [uZine 3] « Avec ce texte, la France devrait rattraper son retard » ®, 21 février 2003
    « C'est au tour du Figaro, après le Canard,de nous parler du projet de loi sur l'économie numérique queles députés examineront le 25 février :
    « De fait, les nombreux problèmes surgis lors de l'émergencede l'Internet ne font qu'enfler alors que l'usage du réseau des réseauxse banalise. Il en va ainsi de la lutte contre la pédophilie, le négationnismeet le racisme en ligne. Il en va de même de la multiplication de cesdétestables e-mails non sollicités. Il en va aussi de l'usagede cryptologie ou encore de l'absence d'un cadre clair régissant lecommerce électronique. »
    VOIR EN LIGNE : Les députés tentent de dompter Internet »
  • JDNet, Trois questions à… Laurent Sorbier : “Il faut mettre le droit français en phase avec les textes européens et les évolutions technologiques”, 25 fév. 2003, François Bourboulon
    Laurent Sorbier est conseiller technique pour la Société de l'information au cabinet de Jean-Pierre Raffarin.
  • AFP-Yahoo, Le projet sur l'économie numérique, 23 fév. 2003
    « Les principaux points du texte “pour la confiance dans l'économie numérique”, dont l'examen démarre mardi à l'Assemblée, ainsi que les amendements importants adoptés en commission. »
  • AFP-Yahoo, Les députés se penchent mardi sur le commerce par internet, 24 fév. 2003
    Déclarations politiques.
  • AP-Yahoo, Le gouvernement donne un coup de fouet au commerce électronique, 24 fév. 2003
  • ZDNet, L'internet français sous la tutelle du CSA : la majorité parlementaire divisée, 26 fév. 2003, Jerome Thorel
  • 01net., Eric Barbry (avocat) : « La loi pour l'économie numérique met en difficulté des acteurs du marketing », 24 fév. 2003
    « Le projet de loi sur l'économie numérique doit mettre un terme au spam. Cette nouvelle réglementation, qui interdit d'envoyer des mails publicitaires sans consentement préalable des internautes, suscite l'inquiétude des acteurs français du marketing et du commerce en ligne. »
  • AFP-Yahoo, E-commerce : l'Assemblée créé une “responsabilité globale” du marchand en ligne, 26 fév. 2003
  • AFP-Yahoo, Racisme et pédophilie en ligne : l'Assemblée pour un “minimum de ”surveillance, 26 fév. 2003
  • 01net., Service universel : les FAI attendent une bouffée d'oxygène, 26 fév. 2003, Arnaud Devillard
    « Un amendement à la loi sur l'économie numérique veut revoir le financement du service universel au profit des FAI, mais au détriment des opérateurs de mobiles. Cette disposition répond à une demande pressante des FAI. »

L'adoption du projet en première lecture par l'Assemblée nationale

  • Sénat, Annexe au procès-verbal de la séance du 4 mars 2003 : Projet de loi adopté par l'Assemblée nationale, pour la confiance dans l'économie numérique, transmis par M. le Premier ministre à M. le Président du Sénat.
  • Legalis.net, Tableau confrontant les dispositions de la :
  • Reuters-Yahoo, Les députés adoptent le projet de loi sur l'économie numérique, 27 fév. 2003
  • AFP-Yahoo, L'Assemblée adopte le projet de loi sur le commerce, 27 fév. 2003
  • AFP-Yahoo, L'Assemblée interdit la publicité, 27 fév. 2003
  • NetEconomie, Economie numérique : Nicole Fontaine persiste et signe, 26 fév. 2003, Ariane Beky
  • JDNet, L'Assemblée adopte le projet de loi numérique, 27 fév. 2003, AFP
  • ZDNet, La loi sur l'économie numérique adoptée en première lecture par l'Assemblée, 27 fév. 2003, Jerome Thorel
    « La tutelle du CSA est avalisée sur l'internet français ; la responsabilité des hébergeurs est agravée, celle des marchands en ligne mieux encadrée et le spam interdit sauf en direction des entreprises. La LEN sera examinée par le Sénat vers la fin avril.
    L'article 2, également source de débats passionnés mardi et mercredi, concerne la responsabilité des hébergeurs de contenus face à des informations “manifestement illicites”. Le texte originel préparé par la ministre déléguée Nicole Fontaine, et adopté tel quel par les députés, rend responsable (au civil comme au pénal) tout prestataire si, « dès le moment où elles ont eu la connaissance effective de leur caractère illicite (…), ou de faits et circonstances faisant apparaître ce caractère illicite, elles n'ont pas agi avec promptitude pour retirer ces données ou rendre l'accès à celles-ci impossible. »
    Les hébergeurs contraints de jouer aux censeurs
    Pour les partisans de la liberté d'expression, cette formule est dangereuse : elle supprime la référence à une « injonction judiciaire » et ouvre la voie à une censure “privé”, sans jugement, qui inciterait un hébergeur, dans le doute, à censurer sur simple plainte d'un tiers. Les députés ont toiletté cette disposition pour responsabiliser le “dénonciateur” : « caractériser de façon abusive une apparence d'illicéité » sera ainsi sanctionné, comme le prévoit le code pénal dans des cas de dénonciation calomnieuse. En outre, une « procédure facultative de notification » est prévue dans le texte modifié par les députés, qui exclut notamment toute dénonciation anonyme (le plaignant doit s'identifier). Pourquoi facultative ? Les sénateurs devront clarifier ce point. »
  • IRIS : Loi sur l'économie numérique (LEN) - Responsabilité des intermédiaires techniques :
    Évolution de l'article 2 après première lecture par l'Assemblée nationale
  • 01net., Dossier : La loi sur l'économie numérique passe en force à l'Assemblée nationale, 27 fév. 2003, Philippe Crouzillacq
  • ZDNet, Recto verso : les coulisses du monde infotech : L'internet et le filtre “universal”, 28 février 2003, Jerome Thorel
    « Lors du dernier salon Midem de Cannes, des confrères l'ont surnommé « l'amendement Nègre ». Il s'agit de l'article 43-12 de la LEN (loi économie numérique, adoptée en première lecture par les députés mercredi). Il stipule qu'un simple référé (procédure judiciaire d'urgence) peut prescrire « à tout prestataire technique », fournisseur d'accès ou hébergeur, « toutes mesures propres à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service (…) en ligne,telles que celles visant à cesser de stocker ce contenu ou, à défaut, à cesser d'en permettre l'accès ». Traduction: soit fermer un site hébergé en France, soit filtrer l'internet français (« cesser d'en permettre l'accès »). Pascal Nègre est le patron de la maison de disque Universal Music France, et réclame à cor et à cri « une procédure nationale de filtrage de l'accès aux contenus illicites sur internet ». Et ce pour rendre impossible l'accès à Kazaa.com. »

Les réactions au texte adopté en première lecture par l'Assemblée

  • VNUnet, La loi sur l'économie numérique attise la colère des FAI, 28 fév. 2003, Christophe Lagane
  • VNUnet, Loi sur l'économie numérique: la réaction d'IRIS, 3 mars 2003, Christophe Lagane
    (…) Pour éviter qu'Internet ne devienne cette “zone de non-droit”, IRIS appelle à signer une pétition car l'association a peu d'espoir que le Sénat renvoie la copie à ses auteurs. “Si les sénateurs n'ont pas la sagesse de rendre ce texte conforme à l'État de droit, il sera de la responsabilité de l'opposition parlementaire de saisir le Conseil constitutionnel de cette loi”, précise le communiqué. L'espoir que la loi soit revue est donc faible.
  • ZDNet, Lutte contre le cybercrime : la France en avance sur ses collègues de l'Union, 4 mars 2003, Estelle Dumout
    Le conseil des ministres de l'UE veut punir de cinq ans d'emprisonnement les intrusions informatiques et la diffusion de virus. La France est déjà en train de renforcer en ce sens son arsenal juridique (projet de loi sur l'économie numérique)…
  • VNUnet, La FIL appelle au boycott de la Fête de l'Internet, 5 mars 2003, Christophe Lagane
    Cette fois, ce sont des dizaines d'associations qui, derrière la FIL, appellent au boycott de la sixième Fête de l'Internet pour protester contre la loi de Nicole Fontaine suspectée de censure pure et simple au profit des entreprises et personnalités politiques.
    La FIL (Fédération informatique et liberté), Odebi, “Vivre le Net” et des dizaines d'autres associations liées au réseau des réseaux ne feront pas la Fête de l'Internet, dont la sixième édition se déroulera du 17 au 23 mars 2003…
  • La Ligue des utilisateurs Odebi, la FIL (Fédération Informatique et Libertés), l'hébergeur Globenet et Altern.org invitent les internautes et citoyens à boycotter la Fête de l'Internet, communiqué de presse du mardi 4 mars 2002
  • FIL, [Fil Actu] La LEN pour les nuls, 6 mars 2003
  • Vivre Le Net, Communiqué de presse du 4 mars 2003, Vivre Le Net appelle à un boycott du net en protestation contre la LEN
  • IRIS,Communiqué de presse du 2 mars 2003,  Égalité devant la LEN : insécurité juridique pour tout le monde !
  • 01net., La loi Fontaine perturbe le lancement de la Fête de l'Internet, 4 mars 2003, Arnaud Devillard
    La Ligue Odebi et la Fédération informatique et liberté ont interrompu l'allocution de Claudie Haigneré, pour appeler au boycott de la fête, en protestation contre la loi sur l'économie numérique…
  • JDNet, Fête de l'Internet : annonce de programme et appel au boycott, 5 mars 2003, Florence Santrot
  • ZDNet, Tutelle du CSA sur l'internet : les lobbies culturels plus forts que Nicole Fontaine, 6 mars 2003, Estelle Dumout
  • JDNet, Sondage en ligne du 7 au 11 mars 2003 : Internet assimilé à la communication audiovisuelle, c'est…
  • 01net., Pascal Cohet (ODEBI) : « La loi Fontaine change hébergeurs et FAI en censeurs », chat du 6 mars 2003, article du 10 mars 2003
  • JDNet, Juridique: De la difficulté de légiférer sur le contrat numérique, Etienne Papin, 13 mars 2003
    Tribune mettant en lumière les lacunes, les imprécisions du projet de loi qui risquent de provoquer nombres de difficultés d'interprétation et de mise en oeuvre du dispositif adopté sur le thème abordé :
    « Le Parlement vient de commencer l'étude du projet de loi pour “la confiance dans l'économie numérique”. Le projet a été adopté le 26 février dernier en première lecture par l'Assemblée Nationale. Il sera examiné en juin par le Sénat. Ce texte vise notamment à transposer en droit français la directive européenne du 8 juin 2000 sur le commerce électronique. Il modifie de nombreuses règles applicables aux acteurs de l'Internet et s'intéresse notamment aux contrats conclus “en ligne”… »
  • ZDNet, Loi Fontaine : l'économie numérique en passe d'encadrer l'expression publique, 13 mars 2003, Jerome Thorel
    « (…) En bref, la loi Fontaine délimite l'expression citoyenne dans les forums en ligne et les sites internet personnels. Et va même jusqu'à ouvrir la voie à un filtrage territorial de l'internet pour les internautes français. Un texte qui ne satisfait qu'à moitié les professionnels de l'accès et de l'hébergement, et qui déçoit une nouvelle fois les associations prônant une liberté d'expression qui reste sous contrôle de l'appareil judiciaire et non des lobbies. »
  • ZDNet, Recto verso : Haigneré-Fontaine, même combat, 14 mars 2003
    « (…) Fontaine a reçu cette semaine le soutien de sa collègue de la Recherche et des nouvelles technologies, Claudie Haigneré. Jusqu'ici plutôt discrète sur le sujet, elle a tenu à affirmer sa position, en marge d'une réunion publique à Paris : « La communication sur internet ne saurait être assimilée à une communication audiovisuelle, sauf en ce qui concerne la diffusion de radios et de télévisions sur internet »… »
  • ZDNet, Les FAI refusent de devenir les policiers du net, 18 mars 2003, Estelle Dumout
    « (…) « Le filtrage peut sembler une bonne idée, mais ce n'est probablement pas la solution car cela ne peut pas fonctionner », explique Jean-Michel Soulier [président de l'AFA, l'association professionnelle des fournisseurs]. Pour lui, il est illusoire de vouloir « s'attaquer aux symptômes plutôt qu'à la maladie ». « Nous demandons au gouvernement qu'une étude soit réalisée par des experts indépendants sur les modalités techniques et opérationnelles d'un tel filtrage, avant de passer des lois inapplicables ». »
  • JDNet, Interview : Claudie Haigneré, Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies, propos recueillis par François Bourboulon le 18 mars 2003
    «  (…) Le récent projet de loi numérique a suscité de vifs débats. Que pensez-vous des décalages qui sont apparus ?
    Je voudrais rappeler un élément en particulier : la communication sur Internet ne saurait être assimilée à une communication audiovisuelle, sauf bien sûr en ce qui concerne la diffusion de radio et de télévision. Je souhaiterais insister sur le fait qu'on doit être très clair sur le caractère hypersensible des contenus répréhensibles et manifestement délictueux. (la pédophilie, l'incitation à la haine raciale, l'apologie de crimes contre l'humanité). Mais entre un délit comme ceux que j'ai mentionnés et un délit de contrefaçon, il y a une différence de nature évidente. C'est le discours politique que l'on va porter vis à vis de nos concitoyens et, si besoin est, lors de la seconde lecture de la loi sur la confiance dans l'économie numérique. Nous serons obligés d'avoir cette discussion… »
  • Reuters-Yahoo!, L'ART veut continuer à réguler les réseaux internet, 18 mars 2003
    « (…) "Il est nécessaire que le législateur clarifie les choses en permettant au CSA de réguler les contenus et à l'ART de réguler les réseaux", a dit Paul Champsaur, président de l'ART depuis le début de l'année, lors d'une réunion de presse sur l'internet. Il a souhaité "une définition plus précise" de la notion de "communication audiovisuelle" afin qu'elle soit concentrée autour des programmes de télévision et de radiodiffusion.
    Le projet de loi sur le numérique doit être examiné d'ici à l'automne par le Parlement.
    Selon Dominique Roux, membre du collège de l'ART, "un site internet d'un groupe hôtelier offrant la possibilité de réserver ne fait pas partie de la communication audiovisuelle".
    Paul Champsaur s'est défendu d'en faire "une affaire de territoire" entre l'ART et le CSA. Il a néanmoins ajouté que "les milieux audiovisuels étaient préoccupés par le piratage", semblant indiquer que le CSA devrait s'en occuper.
    S'agissant de la télévision sur DSL, il a indiqué que cette technologie en tant que procédé de transmission dépendait de l'ART tandis que les contenus relevaient du CSA. »
  • AFP-Yahoo!, Internet, far-west de la justice française, 19 mars 2003
    « (…) Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur est associé, cette année, à la fête de l'Internet et participe à des chats avec les internautes sur la sécurité de la Toile. Par ailleurs un projet de loi "pour la confiance dans l'économie numérique" qui autoriserait le cryptage de données pour sécuriser les transactions et responsabiliserait davantage les hébergeurs, a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 27 février. Un autre texte législatif envisage de durcir les peines contre les diffuseurs d'images pédopornographiques. (…) »
  • ZDNet, Le Conseil supérieur de l'audiovisuel veut à son tour corriger la loi Fontaine, 19 mars 2003, Estelle Dumout
    « (…) « Nous ne souhaitons pas avoir compétence sur toute la communication en ligne », tranche l'un des neuf membres du CSA, Francis Beck, interrogé par ZDNet. « Dans notre avis de décembre dernier sur la loi Fontaine, nous rappelions qu'il était important que nous soit donnée la capacité de réguler tous les services de télévision et de radio, quelle que soit leur modalité de diffusion », explique-t-il. « Et ce pour éviter qu'il y ait des inégalités de traitement [entre les différents acteurs]. » (…) »
  • AFP-Yahoo!, Le gouvernement envisage la création d'un conseil supérieur de l'internet, 20 mars 2003
    « Le gouvernement envisage la création d'un conseil supérieur de l'internet, a annoncé jeudi la ministre déléguée à la Recherche Claudie Haigneré au cours d'un point de presse.
    La "société civile des internautes" serait représentée au sein de ce conseil consultatif composé de "sages", a-t-elle précisé, les contours précis de cette instance devant être arrêtés lors d'un prochain Comité interministériel pour la société de l'information.
    Selon Claudie Haigneré, "il faut aller au-delà du Forum des droits sur l'internet", un organisme de corégulation du net créé par le gouvernement Jospin.
    Alexandre Moatti, conseiller de la ministre pour les nouvelles technologies, a jugé que ce conseil supérieur de l'internet pourrait être créé avant la fin de l'année. »
  • VNUnet, Les cyber-marchands dans le collimateur de la Cnil, 20 mars 2003, Christophe Lagane
    « (…) Malgré les dispositions légales qui protègent le porteur d'une carte bancaire, l'usage que font certains cyber-marchands des données bancaires inquiète la Cnil. La Commission profite donc de la Fête de l'Internet pour lancer un appel à témoignages et prépare également de nouvelles recommandations.
    (…)
    La Cnil ne fournit, pour l'heure, aucun exemple concret d'utilisation frauduleuse ou détournée des coordonnées bancaires. Les résultats du sondage seront publiés ultérieurement sur le Web. Parallèlement, la Commission a engagé une concertation avec les acteurs du commerce en ligne (principales fédérations professionnelles, associations de consommateurs et pouvoirs publics). Ces rencontres aboutiront à une recommandation qui devrait "être adoptée dans trois mois", soit en juin 2003, au moment du passage de la loi sur l'économie numérique (LEN) au Sénat. Cette recommandation entraînera-t-elle des amendements à cette loi controversée ? »
  • 01net., L'ART dresse un bilan encourageant du développement d'Internet, 18 mars 2003, Arnaud Devillard
    « (…) Il reste que, avec cette loi, l'ART tique sur le même point que l'AFA, l'Acsel, et la plupart des acteurs de l'Internet (voir encadré ci-dessous [Légère discordance ministérielle sur la définition d'Internet]) : « La définition actuelle de l'Internet contenue dans l'article 1 de la loi Fontaine ne satisfait pas l'ART , explique Paul Champsaur, puisque les services en ligne y sont considérés comme un sous-ensemble de la communication audiovisuelle. En fait, on a besoin d'une définition plus précise de ce qu'est la communication audiovisuelle aujourd'hui. » Selon le président de l'Autorité, cette disposition de la loi a en fait pour vocation de lutter contre le piratage et le peer-to-peer en désignant rapidement un « gendarme ». « C'est une solution franco-française. Or on voit bien que le problème est mondial. » (…) »
  • JDNet, Brèves France : Claudie Haigneré ravit Odebi, 24 mars 2003
  • JDNet Chat, Eric Brousseau (Isoc) : "Le législateur n'a pas encore pris la mesure de la nouveauté que constituent les réseaux multimédia de bout en bout", 19 mars 2003
  • JDNet, Tribune : Internet : le triple défi, par Laurent Fabius, Député (PS) de Seine-Maritime, ancien Premier ministre et ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, 21 mars 2003
  • 01net., Internet va être doté de sa propre autorité, 21 mars 2003, Arnaud Devillard

 
première mise en ligne le 16 février 2003 et dernière mise à jour le 24 mars 2003
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